Pompignac d'hier en images
HISTOIRE ET TRADITION DE POMPIGNAC
Les noms de ville en –ac sont fréquents en France. Ce suffixe (-acum en latin) signifie "appartenant à" et renvoie ainsi à un domaine. Ainsi Pompignac désignerait la propriété d’un certain Pompenius, gallo-romain, sans doute cultivateur, peut-être un vétéran de l’armée romaine qui se serait vu attribuer une terre après ses années de service. La présence romaine se vérifie aussi par des découvertes archéologiques (des tuiles, des tessons) et la marque romaine perdure, non seulement dans le nom du village, mais aussi dans celui de lieux d’occupation de l’époque gallo-romaine, le Castera, la Romaningue, et dans celui de son église, dédiée à Saint Martin. Militaire romain, qui vécut au IVème siècle, Martin a introduit la vie monastique en Gaule. Il sera évêque de Tours et il est surtout connu pour sa charité, notamment avec l’épisode du partage de sa cape pour couvrir un miséreux saisi par le froid glacial de l’hiver.
Sur le porche de l’église, porche qui date de la fin du XIème siècle, parmi d’autres représentations, un personnage sculpté en voussure, représente un soldat romain, armé d’un pilum et d’une épée, avec sa lorica (cuirasse) segmentée, et portant, tenue en bride sur l’épaule droite, une sorte de couverture asymétrique : il s’agit très probablement de la représentation de Saint Martin et son manteau coupé en deux.
La nef de l’église, si l’on en croit les copies de plans conservées aux archives a été construite à l’époque gothique. Le porche a été protégé au XVème siècle par un narthex, récemment restauré, surmonté d’un clocher de 25 m de haut environ. On accède au narthex par un premier porche datant du XVIe siècle. Garnie de boiseries et d’un plafond de bois également, l’église a malheureusement brûlé en 1899. Il n’est resté de la nef que les soubassements. Le clocher et le narthex ont été préservés, malgré des dégradations dues aux flammes. Reconstruite rapidement dans premières années du XXème siècle, l’église de Pompignac, située sur un promontoire, a maintenu sa fonction de bâtiment public central, le premier bourg s’étant établi tout autour, le reste de l’habitat étant très dispersé sur 1163 hectares (domaines, fermes, châteaux, habitat pour la main d’oeuvre).
La mairie-école construite en 1884, à quelque distance, laissait à supposer que le centre pouvait se déployer plus amplement en partie Sud-Ouest sur des terrains libres, jusque-là encore agricoles.
Il a fallu attendre cent ans cependant pour que les premières réalisations de ce nouveau centre se concrétisent, après remblaiement d’une vaste esplanade : salle des fêtes, galerie marchande. Passé cette période des années 1980, 30 ans se sont encore écoulés pour que la suite apparaisse, voie nouvelle, nouvelle école, nouveaux commerces, nouveaux services, logements.